"TAF Tbilisi Art Fair 2024"
l’Aleatoire gallery présente les textiles de Viktoria Kokorina
Escape
Escape est une série d’abstractions organiques, une épopée visuelle sur les processus qui se déroulent à l’intérieur des plantes au niveau cellulaire, habituellement cachés du regard humain.
Les plantes n’ont jamais été pour moi que des objets extérieurs, des arrière-plans, des clichés.
Mon contact avec elles relève plutôt de l’écoute d’une musique religieuse qui pénètre et remplit, dans laquelle on peut se dissoudre.
En brodant au point de dentelle la croissance des cellules végétales, je m’identifie à ces processus comme un musicien s’identifie à l’œuvre qu’il joue et en ressent les harmonies.
Les frontières entre les différents êtres sont-elles infranchissables ?
Le contact est-il possible ?
Le philosophe américain Graham Harman affirme que le seul lieu de rencontre entre des objets réels se situe dans le domaine des phénomènes sensuels. Les percées des objets réels dans le monde sensuel créent une nouvelle substance qui n’est pas identique aux objets originels, mais qui est l’empreinte leur contact.
Ce fait peut déclencher de nouvelles chaînes d’interactions qui s’éloignent de la pensée anthropocentrique pour entrer dans le domaine de l’utopie, en recherchant un dénominateur commun des différentes formes de vie.